Les Écologistes soutiennent Anne Vignot et Marie-Guite Dufay face à la haine du RN

Le dimanche 7 avril, deux femmes ont brandi des pancartes associant migrants et violeurs pendant le carnaval de Besançon, amenant Anne Vignot, la maire écologiste, à déposer plainte pour incitation à la haine. Elle a ensuite été victime d’un harcèlement ciblé et coordonné d’une extrême violence sur les réseaux sociaux, et a déposé plainte pour cyber harcèlement. Nous lui apportons tout notre soutien face au déferlement de haine. 

Nous dénonçons également fermement la mise en scène et les provocations abjectes lors de la séance  du Conseil Régional de Bourgogne-Franche-Comté qui s’est tenue à Dijon le 11 avril 2024.

Une vision raciste des violences sexistes et sexuelles…

Le groupe d’extrême-droite, mené au Conseil Régional de Bourgogne Franche-Comté par Julien Odoul, a fait preuve de violence politique et symbolique en brandissant des pancartes avec le slogan “violeurs étrangers dehors”.  

Ces pancartes s'inscrivent dans une rhétorique raciste et viriliste qui vise à dépeindre les hommes étrangers et/ou racisés comme des personnes qui agressent et violent par nature et à vouloir expliquer que leur nature est profondément dangereuse car issue d'une culture différente qui normaliserait les violences sexistes et sexuelles.  Nous nous opposons fondamentalement à cette vision fantasmée et réductrice, qui veut faire oublier que le patriarcat est un système présent partout et qui n'a pas de couleur ou d'origine ethnique. C'est un fléau que l'on retrouve dans l'ensemble des parties et des cultures du monde, et la France n’y fait pas exception. 

… promue par des anti-féministes notoires

L’idéologie réactionnaire de l'extrême-droite visant à nier les droits des femmes, s'illustre par  les votes de leurs élu•es au niveau national comme européen. 

C'est ainsi que l'on voit le vrai but de ces pancartes : l’instrumentalisation inacceptable de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles et pour les droits des femmes à des fins racistes. 

Le viol est un crime, peu importe l’origine supposée ou réelle de son auteur. 

Ces violences sont systémiques et sont présentes dans toutes les sphères de notre société. Le Haut Comité pour l’Égalité (HCE)  démontre que dans 97% des cas les auteurs de VSS sont des proches des victimes. Elles ne viennent pas d’un ailleurs ou d’étrangers qui sont pour l’extrême-droite les boucs émissaires de tous les maux de la société.

Malgré la nouvelle formule, le même fond rance contre lequel Les Écologistes se battent pied à pied

Le RN  prouve encore une fois qu'il n’a pas rompu avec son idéologie raciste, xénophobe, violente et discriminatoire. Il s’inscrit encore et toujours en dehors du champ républicain.  

Rappelons aussi que c'est dans cette même enceinte régionale, sous des prétextes déjà fallacieux, que le même Julien Odoul avait pointé une mère accompagnatrice d'élèves en visite et l'avait humiliée car elle portait le voile.  

Un.e  représentant.e de la Nation se permettant des propos et des écrits racistes dans une assemblée régionale est indigne de sa fonction. 

Les Écologistes rappellent que le racisme n’est pas une opinion, mais un délit. Nous devons le combattre partout, tout le temps et mettre face à la loi et ses conséquences celles et ceux qui se permettent de le propager.   

Nous apportons notre entier soutien aux élues qui ont déposé plainte, Anne Vignot, maire Les Écologistes-EELV de Besançon et Marie-Guite Dufay, Présidente de la Région Bourgogne-Franche-Comté. Nous continuerons à leurs côtés de nous élever contre le racisme décomplexé dont Julien Odoul semble avoir fait sa marque de fabrique. 

Aminata Niakaté et Sophie Bussière, porte-parole Les Ecologistes - EELV

La commission Antiracisme 

La commission  Lutte contre l’Extrême-droite 

La commission Féminisme