Extrême-droite au Chili : une menace pour la démocratie et la paix sociale
Les écologistes français expriment leur vive inquiétude face à l’élection de José Antonio Kast à la présidence du Chili. Trente-sept ans après la fin de la dictature militaire, le retour de l’extrême-droite au pouvoir, par la voie électorale, constitue un signal d’alarme pour l’ensemble des forces démocratiques et progressistes, en Amérique du Sud comme ailleurs dans le monde.
Lors du premier tour de l’élection présidentielle, le 16 novembre 2025, Jeannette Jara était arrivée en tête avec 26,8 % des voix, devant José Antonio Kast (23,9 %), dans un scrutin marqué par la forte progression des droites, héritières du pinochetisme, qui ont fait de cette élection une véritable primaire. Le second tour a confirmé cette dynamique : José Antonio Kast l’emporte largement avec 58,3 % des suffrages, bénéficiant d’un Parlement dominé par les droites, élues lors des scrutins législatifs concomitants.
Cette victoire s’inscrit dans un contexte continental préoccupant, marqué par la montée des extrêmes droites autoritaires — de Bolsonaro hier à Milei aujourd’hui — encouragées par l’influence internationale du trumpisme. Le Chili rejoint ainsi une trajectoire dangereuse pour les démocraties du continent.
L’héritage politique de José Antonio Kast est lourd. Il incarne une extrême-droite qui instrumentalise la peur, la xénophobie et l’obsession sécuritaire. Sa campagne, centrée sur l’immigration et l’insécurité, a reposé sur des stratégies de division, de stigmatisation et de remise en cause des droits fondamentaux.
Le programme du nouveau pouvoir est celui d’une véritable guerre sociale : affaiblissement des institutions démocratiques, remise en cause des acquis sociaux, attaques contre les droits des femmes, des minorités et des peuples indigènes, promotion de valeurs ultra-conservatrices et négationnisme climatique assumé. Cet agenda ultralibéral et réactionnaire est à l’opposé des valeurs des Écologistes.
Face à cette situation, Les Écologistes affirment leur solidarité pleine et entière avec le peuple chilien, les forces progressistes, démocratiques et les défenseurs des droits humains qui résistent à ce projet régressif. Contrer ce modèle autoritaire est une urgence absolue pour la défense de la démocratie, de la justice sociale et de la justice environnementale, au Chili comme au-delà de ses frontières.
Aminata Niakaté, porte-parole Les Écologistes
La Commission Transnationale