Plan d’occupation de Gaza par Israël : il faut arrêter Benyamin Netanyahou

La semaine dernière, le Premier ministre israélien a annoncé ce qu’on le soupçonnait de préparer depuis longtemps : son intention de prendre le contrôle de la ville de Gaza, et de la vider du million de palestinien·nes gazaoui·es qui y ont trouvé refuge, par leur déplacement forcé vers des zones déjà surpeuplées.
Cette annonce gravissime aggravera encore, si tant est que cela soit possible, le supplice qu’endure la population gazaouie depuis des mois, et ne fera que mettre davantage en danger la vie des otages israélien·nes détenu·es par le Hamas.
On estime qu’environ un million de personnes sont aujourd’hui réfugiées dans la ville de Gaza, et elles n’ont nulle part où aller. L'évacuation proposée par l’armée israélienne est donc un non-sens qui ne peut mener qu’à des milliers de victimes civiles palestiniennes supplémentaires. Depuis le début de la guerre, plus de 60 000 Palestinien·nes sont mort·es, dont une majorité de femmes et d’enfants.
En réalité, ce plan préfigure une volonté d’occupation totale et d’annexion de l’enclave palestinienne, avec un gouvernement israélien qui dissimule à peine sa volonté finale d’expulser sa population ou de la faire mourir.
Face à cette volonté de nettoyage ethnique, les condamnations internationales ne suffisent plus. Comme l’Allemagne vient de le faire en partie, toutes les livraisons d’armes à destination d’Israël doivent être stoppées. L’accord d’association avec l’UE doit enfin être suspendu et des sanctions doivent être prises contre les dirigeants israéliens qui foulent au pied le droit international et humanitaire.
Ces mesures ne sont pas audacieuses : elles sont le minimum exigible pour mettre fin au génocide en cours du peuple palestinien. A la famine méthodiquement organisée. Aux massacres commis aléatoirement à proximité des rares points de distribution de nourriture. A l’assassinat ciblé de journalistes qui cherchent à documenter les atrocités commises. A la destruction de la quasi-totalité des terres cultivables à Gaza.
L’heure n’est plus aux déclarations sans actions. Si nous n’agissons pas, c’est la possibilité même pour les gazaoui· es d’un avenir à Gaza qui sera rendue impossible dans les semaines à venir.Aminata Niakaté et Eric Piolle, porte-paroles Les Ecologistes