Reconnaître ne suffit pas : il faut protéger

Ce soir, par une lettre au président de l’autorité palestinienne, le Président de la République annonce la reconnaissance par la France de l’Etat de Palestine, en marge de l’assemblée générale des Nations Unies en septembre prochain.

Aussi tardive soit-elle, nous saluons la décision d’Emmanuel Macron.

La reconnaissance de l’État de Palestine est la consécration d’une réalité intangible : les Palestiniens, à égale dignité avec tous les peuples du monde, ont droit à l’autodétermination.

La Palestine s’est vu maintes fois spoliée de ses droits et de ses terres, comme l'ont dénoncé maintes résolutions de l'ONU.

Cette reconnaissance vient consacrer l’intangibilité et l’imprescriptibilité des droits de ce peuple sur sa terre de Palestine. Elle doit se faire sur l’intégralité du territoire délimité par les frontières de 1967.

Cette décision doit ouvrir la voie à une action de la France à la hauteur de son histoire et de la gravité des événements au Proche-Orient : il faut désormais mettre en œuvre tous les moyens pour mettre un terme au génocide et à la famine qui règnent à Gaza, ainsi qu’au nettoyage ethnique en cours en Cisjordanie.

Le temps presse.

Reconnaître l'État de Palestine est un pas majeur, il faut maintenant protéger les Palestiniens.

Sans action concrète et de sanction contre Israël, la situation demeurera un enfer à Gaza.

Marine Tondelier,
Secrétaire nationale des Écologistes

Aminata Niakaté et Éric Piolle
Porte-paroles des Écologistes