Condamnation et inéligibilité de Marine Le Pen : la justice s’applique à tout le monde

Marine Le Pen et plusieurs eurodéputés RN viennent d’être reconnus coupables de détournement de fonds publics (ou de complicité ou recel), dans l’affaire des assistants parlementaires du Front National. Marine Le Pen a été condamnée à quatre ans de prison dont deux fermes, à une amende de 100 000 euros et à cinq ans d'inéligibilité avec exécution provisoire. La culpabilité du parti RN a également été retenue.

Sans attendre la fin du délibéré la concernant, Marine Le Pen a quitté bruyamment le tribunal, démontrant à cette occasion le peu de considération qu’elle porte à l’institution judiciaire.

Les premières réactions publiques des membres du RN tentent de discréditer la décision rendue, en portant atteinte à l’autorité et l’indépendance de la justice. Est-il nécessaire de rappeler qu’il s’agit d’un délit ?

Du côté des Écologistes, nous souhaitons au contraire rappeler notre attachement à l’indépendance de l’institution judiciaire et à la séparation des pouvoirs, principes fondamentaux de l’État de droit.

Nous avons également découvert sans surprise les déclarations de soutien de Viktor Orban et de Vladimir Poutine à Marine Le Pen. Leurs attaques contre notre démocratie démontrent une nouvelle fois que les Françaises et les Français, tout comme les intérêts de la France, ne seront jamais protégés si le RN parvenait au pouvoir.

Les Écologistes sont plus déterminé·es que jamais à poursuivre leur combat contre les idées racistes, fascistes et anticonstitutionnelles du RN, et ils mettront tout en œuvre pour le battre demain dans les urnes, quel que soit son ou sa candidate.

Enfin, nous continuerons à militer pour une vie politique plus saine : il n’est pas inutile de rappeler que les Écologistes sont à l’origine des règles de transparence et de lutte contre les détournements d’argent public au sein de l’Union européenne (règle sur les assistants parlementaires).

Marine Tondelier, Secrétaire nationale Les Écologistes

Aminata Niakaté et Sophie Bussière, porte-paroles Les Écologistes