Polluants éternels : Les pompiers sont-ils aussi affectés par les PFAS ?
Après une série de tests révélant la présence de PFAS dans l’eau potable et dans les cheveux de 152 personnes, les Écologistes ont lancé la détection de polluants éternels dans les cheveux de pompier·es venu·es de toute la France.
Pourquoi les pompier·es ?
Ce jeudi 16 mai, les 9 organisations syndicales des pompiers se sont rassemblées à Paris, place de la République pour dénoncer des conditions de travail toujours plus pénibles à l’approche des Jeux Olympiques durant lesquels les pompier·es vont être très mobilisé·es. Parmi leurs revendications : une hausse de la prime de feu en reconnaissance des problèmes de santé liés à leur profession.
Tous les jours, les pompier·es sont au service des citoyen·nes pour assurer notre sécurité bravant les risques et les dangers : iels se mettent en première ligne face à des produits toxiques relâchés lors de leurs interventions.
Ces produits toxiques sont des risques invisibles supplémentaires non pris en compte par le gouvernement. Par conséquent, les pompier·es sont surexposé·es au risque de cancer selon une étude de 25 chercheur·es réuni·es au Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC). L’absence de reconnaissance des risques et maladies professionnelles du métier empêche l’accès à des indemnisations et accompagnements, ce qui impacte encore plus leur santé.
Les PFAS, un danger supplémentaire
En plus de l’exposition quotidienne aux dangers extérieurs, les pompier·es sont aussi directement exposé·es aux substances toxiques via leurs équipements fabriqués avec des matériaux imperméables et les mousses anti-incendie qu’ils utilisent contenant des PFAS.
Cette situation est d’autant plus préoccupante dans un contexte où notre société doit s’adapter aux conséquences du dérèglement climatique où les pompier·es seront en première ligne face aux feux, inondations, canicules qui sont de plus en plus fréquents.
Pour la santé de tous·tes, le Sénat doit voter le projet de loi PFAS
Le 30 mai prochain, les sénateur·ices vont à leur tour examiner la proposition de loi portée par Nicolas Thierry et adoptée par l’Assemblée nationale le 4 avril dernier.
Nous sommes tous·tes exposé·es aux PFAS quotidiennement à travers l’eau potable, les ustensiles de cuisine, les vêtements, les produits de maquillage… Des alternatives existent et cette proposition de loi permettra de diminuer les risques de cancer et les problèmes de santé de tous·tes les citoyen·nes en France.
Les résultats des tests des pompier·es seront dévoilés la semaine du 27 mai juste avant l’examen du projet de loi PFAS par le Sénat.
En attendant, pour continuer à alerter sur le danger des PFAS et influencer le choix des sénateur·trices le 30 mai, signez et partagez la pétition de Nicolas Thierry :
Pour la santé de toutes et tous : agissons pour mettre fin aux polluants éternels !
Contre les PFAS, trois mesures à exiger d’urgence :
- Interdire le plus tôt possible les PFAS lorsqu’une alternative existe pour couper le robinet de la pollution à la source
- Mesurer la présence des PFAS dans l’eau potable pour prévenir l’exposition des populations
- Planifier la dépollution des sites contaminés en mobilisant principalement les industriels responsables de ces pollutions massives pour suivre le principe de pollueur-payeur :