Le 28 Septembre 2025, toutes et tous dans la rue pour défendre le droit à l’IVG partout dans le monde

En cette année où la France célèbre le cinquantenaire de la loi Veil, et alors même qu’elle a été, en 2024, le premier pays (et, à ce jour, le seul) à inscrire le droit à l’avortement dans sa Constitution, celui-ci se trouve plus attaqué que jamais. Le désengagement de l’État et les coupes budgétaires décidées par certaines régions et départements portent un coup très dur aux centres de planification, notamment en milieu rural. De nombreux centres de santé sexuelle sont attaqués et menacés de disparition. Vers qui les femmes se tourneront-elles alors ? Une Française sur quatre doit déjà changer de département pour pouvoir avorter, et en 2023, ce sont pas moins de 243600 IVG qui ont été pratiquées, un nombre en hausse, en particulier chez les 20-34 ans. A l’heure où le Rassemblement national gagne du terrain dans toutes nos instances politiques, nous rappelons que si l’extrême droite arrivait au pouvoir, les premières mesures prises seraient la restriction des droits des femmes et surtout le droit et l’accès à l’avortement malgré l’inscription de la « liberté garantie » dans la Constitution.
Aujourd’hui, 25 Etats membres de l’Union européenne sur 27 autorisent le droit à l’avortement et l’initiative citoyenne européenne pour un avortement sûr et accessible a recueilli plus d’un million de signatures. Cependant, l’extrême-droite au pouvoir en Hongrie, en Pologne, en Italie, et la montée en puissance des forces réactionnaires et anti-choix menacent partout les droits reproductifs des femmes et des personnes LGBT+, qui sont, on le sait, des droits réversibles, surtout en cas d’alternance politique.
Selon les chiffres de l’OMS, 73 millions de femmes ont recours chaque année à l’avortement, et 41 % des femmes dans le monde vivent dans un pays qui restreint ou leur interdit ce droit. 45 % des IVG pratiquées chaque année ne sont pas sécurisées, c’est-à-dire réalisées dans des conditions sanitaires mettant en péril leur santé.
N’oublions pas qu’aujourd’hui encore, 16 pays l’interdisent en toutes circonstances.
Aux Etats-Unis, depuis l’annulation de l’arrêt Roe v. Wade en juin 2022, on assiste à un effrayant retour en arrière, où les droits reproductifs sont bafoués dans de nombreux Etats. Dernière attaque en date : la destruction programmée de 10 millions de dollars de produits contraceptifs destinés à l’aide humanitaire suite au démantèlement de l’agence des États-Unis pour le développement international (USAID). Alors même qu’elle devrait s’opérer en France, Emmanuel Macron n’a toujours pas apporté la moindre réponse aux questions des associations féministes sur le sujet.
La lutte pour le droit à l’avortement n’appartient pas au passé car comme le disait Simone de Beauvoir « N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant. » Se battre pour défendre les droits des femmes et des minorités, c’est se battre pour les droits de toutes et tous.
L’avortement sauve des vies.
Le 28 septembre, nous, Écologistes, rappellerons haut et fort notre attachement à ce droit fondamental et appelons à nous mobiliser toutes et tous aux rassemblements organisés partout en France et notamment à Paris à 13h00 à République.
Soyons solidaires des millions de femmes qui en sont privées, parfois au péril de leur vie.
Soyons dignes des combats de nos aînées.
Soyons présent·es et visibles.
Restons vigilant·es, encore et toujours.
Aminata Niakaté, porte-parole Les Écologistes
La commission Féminisme des Écologistes