Luttons contre la pauvreté : pour un droit de véto social en Europe

La succession de crises qu’a traversé l’Europe, accentue toutes les vulnérabilités et alimente le taux de précarité. Elle démontre toute la fragilité d’un système qui ne parvient pas à rétablir justice et égalité. 

En cause ? 

  • Une Europe qui a trop cédé au marché, et a oublié de rendre concret le principe de « ne laisser personne de côté ». 
  • Mais aussi des politiques nationales qui, comme en France, nourrissent le mépris, la peur et la stigmatisation des personnes en situation de précarité ; en somme, des pauvres.

L'Europe a été initialement construite pour retrouver la paix et la prospérité après les souffrances causées par des années de guerre. Mentionnée dès le traité de Rome, l'Europe sociale n'a pourtant jamais vraiment existé, fruit d’une histoire interminable de rendez-vous manqués et de promesses non tenues. Mais l’injustice n’est pas une fatalité. Nous pouvons faire de la lutte contre la pauvreté la colonne vertébrale de la construction européenne.

Pour y arriver, nous voulons mettre en place un droit de véto social afin qu'aucune mesure portant atteinte aux conditions d'existence des 10% d'européennes et d'européens les plus pauvres ne puisse être adoptée. 

Il s’agit d’une mesure qui aurait un impact systémique sur le processus décisionnel européen : toutes les législations européennes seraient pensées, analysées et votées à l’aune du principe de ne pas nuire aux plus vulnérables. La lutte contre la pauvreté et les injustices sociales deviendrait ainsi la colonne vertébrale de l’action européenne. 

Notre ambition est que le droit de Veto social soit la rampe de lancement de l’Europe sociale en permettant de visibiliser et prendre systématiquement en compte les plus fragiles.