Dermatose nodulaire contagieuse : Les Ecologistes soutiennent les paysan·nes et appellent à repenser nos politiques sanitaires
Depuis juin 2025, la Dermatose Nodulaire Contagieuse (DNC) atteint les élevages bovins français, en Savoie, Haute-Savoie, Ain, Rhône, Jura, Pyrénées-Orientales, Doubs et Ariège.
Depuis juin 2025, ce sont 109 foyers qui ont ainsi été détectés. Depuis juin 2025, l’Etat impose l’abattage total du troupeau lorsqu’un cas est détecté dans un élevage : plus de 3.000 bovins ont ainsi été abattus.
Et pourtant, les deux derniers cas déclarés montrent que l’abattage total comme principale stratégie de gestion sanitaire n’est pas adapté et, comme nous le demandons depuis des mois, doit être révisé.
En Ariège, la maladie s’est déclarée en zone indemne, démontrant les limites d’une gestion par abattage et l’intérêt de la prévention et de la vigilance. Dans le Doubs, la maladie s’est déclarée dans un élevage vacciné. Dans ce cas, la politique d’abattage total est en contradiction avec la protection apportée par le vaccin et avec les objectifs affichés de la stratégie vaccinale. De plus, le gouvernement ajoute à la violence d’un abattage de troupeau la violence d’une intervention policière sans commune mesure avec la situation.Face à cette situation, Les Écologistes apportent leur soutien aux éleveurs et éleveuses touché·es par la Dermatose Nodulaire Contagieuse et exhortent l’État à infléchir en urgence sa politique sanitaire et sa politique d’élevage.
Nous soutenons la politique vaccinale et demandons à l'Etat de mettre les moyens nécessaires pour généraliser la vaccination des bovins. Conscient·es qu'il n'y a pas assez de vaccins pour tous les bovins, nous demandons au ministère de l'Agriculture de concentrer ses efforts sur les régions où la maladie est déjà présente et de cibler également les races locales et menacées, ou troupeaux à faible effectif.Nous demandons la fin de l'abattage total pour les troupeaux vaccinés, au profit d'une euthanasie spécifique des animaux présentant des symptômes liés à une contamination de la souche sauvage de la maladie.
Nous demandons une juste indemnité des éleveurs et éleveuses dont les animaux sont abattus, couvrant la reconstitution d’un cheptel de même niveau génétique et les pertes d’exploitation.Nous rappelons que la DNC n’est pas transmissible à l’humain, y compris par la consommation de produits animaux.
Les Écologistes rappellent qu’il n’y a qu’une seule santé (one health) humaine, animale, végétale, environnementale. Nous demandons l’évaluation et la révision des politiques de gestion des épizooties et zoonoses sur les plans sanitaire, économique, environnemental, social et humain.Enfin, nous demandons à la ministre de l’Agriculture de co-construire une nouvelle stratégie sanitaire avec l’ensemble de la profession agricole et au plus près des territoires, et ce pour l’ensemble des crises sanitaires qui affectent les filières de l’élevage. Ce sont les outils d’une véritable démocratie qu’il s’agit de mettre en place.
Marine Tondelier, Secrétaire nationale Les Ecologistes
Guillaume Gontard, président du Groupe Ecologiste - Solidarité et Territoires, sénateur de l'Isère
Daniel Salmon, sénateur d'Ille-et-Vilaine
Benoît Biteau, député de Charente-Maritime
Marie Pochon, députée de la Drôme
David Cormand, président de la délégation écologiste francophone au Parlement européen
Bénédicte Pasiecznik et Robin Petit-Roulet, co-responsables de la commission Agriculture et ruralité Les Écologistes